"Léo Dini se tenait là, face à moi, grand et imposant, le teint hâlé et les yeux aussi verts que ceux de son fils, les cheveux légèrement grisonnants, une casquette de travers sur la tête, fidèle aux photos du site internet du club [...]. J'aurais au moins gagné ça: un ami qui m'accepterait comme un fils, qui m'aimerait comme il aimait avec une rare générosité de cœur tous ces gamins qui gravitaient autour de lui"

Il est cet homme du destin, inconnu jusqu'alors, à mille lieux de son monde, qui va brusquement surgir et faire basculer la vie de Nicolas. Léo est un italien, surnommé par ses enfants, par moquerie, "Le Rital", propriétaire d'un petit club hippique dans le sud est. Il porte en lui un lourd passé, une pesante histoire et des erreurs de jeunesse qu'il a décidé d'assumer et de ne jamais cacher à ses proches. C'est avant tout, derrière cette première image brute qu'il renvoit, un homme de cœur. De la même manière que Philippe de Castelbarjac, aussi entier et empreint de principes que lui, il gère ses affaires, sa famille et tout son petit monde avec une poigne de maître mais aussi, pour sa part, une tendresse et une psychologie sans faille. Là où chez les Castelbarjac tout n'est que luxe, sauvegarde des apparences et devoirs familiaux avant tout, lui se bat pour l'épanouissement des siens dans le travail, la solidarité, le respect de l'autre et l'authenticité. 

"Il jouait les durs, les petits cons arrogants, tout en légèreté, jamais touché par rien, sûr de lui et désinvolte. Mais au fond, il n'en restait pas moins un enfant à qui la vie avait enlevé sa mère trop tôt et qui vivait depuis dans l'angoisse de l'abandon et de la perte de ceux qui lui étaient chers. [...] Il me sourit une dernière fois, de son sourire d'enfant, insolent et provocateur, incroyablement espiègle, et partit travailler..."

Flo est le fils de Léo et lui ressemble, dans son caractère authentique, franc et emporté, avec l'insouciance et la spontanéité de la jeunesse en plus. Tout le sépare de Nicolas, de son éducation à son mode vie, de sa liberté d'esprit à sa vision de la vie et de l'avenir. Et pourtant, ils n'ont pas besoin de se connaître pour s'entendre, se comprendre et se lier l'un à l'autre. Il reflète finalement cette part de lui qu'il n'a jamais comprise, qu'il n'a jamais laissé s'exprimer, qu'on a toujours cherché à faire taire. Il lui renvoit l'image de ce qu'il aurait pu être, dans une autre vie, un autre endroit, s'il n'avait pas été un Castelbarjac. 

Manu, le palefrenier à la guitare

Caro, la mère nourricière

Juliette, la douce petite sœur

Manon, Jérémy et Elsa, "les gosses de l'équipe"